
Énergie cinétique et modification du champ visuel
Qu’il s’agisse d’accidents mortels ou d’amendes conséquentes pour excès de vitesse importants (pouvant d’ailleurs entraîner la confiscation du véhicule), les chiffres de la sécurité sur les routes montrent bien que la vitesse reste un point noir en matière de conduite. De nombreuses études fournissent pourtant des éléments tangibles pour prouver les dangers d’une allure excessive. En raison de l’énergie cinétique, plus un véhicule roule vite, plus sa distance de freinage est longue. Ajoutez à cela que le temps de freinage est augmenté du temps de réaction, c’est-à-dire des quelques secondes nécessaires au conducteur pour commencer à freiner : vous obtenez des données alarmantes. Pour information, sur route sèche, la distance de freinage est de 25 mètres environ à 50 km/h et de 100 mètres à 100 km/h !
Autre impact direct de la vitesse : le champ visuel du conducteur se réduit dangereusement. S’il est de 120 ° en moyenne à 30 km/, il n’est plus que de 30 ° à 130 km/h ! De plus, la vitesse induit du stress et une baisse de la concentration. En conclusion, il est plus que jamais important de communiquer sur l’impact de la vitesse : les effets sur la conduite et sur l’état du conducteur sont réels et importants.
Vitesse chez les jeunes : pression sociale et prise de risques
Courses entre véhicules, ivresse de la vitesse, impression de liberté ou désir d’épater les copains en roulant à grande vitesse : les effets sur la conduite chez les jeunes, d’autant plus si le taux d’alcoolémie est dépassé, sont dramatiques. Les jeunes conducteurs ont souvent une impression de toute-puissance au volant, ce qui entraîne des prises de risque inconsidérées. De plus, les capacités et les réflexes des nouveaux conducteurs sont souvent inférieures à celles de chauffeurs plus expérimentés. Cet état de fait, allié aux chiffres précédemment cités sur la distance parcourue avant l’arrêt complet du véhicule et l’allongement du temps de réaction, explique le risque accru de choc violent en cas de vitesse excessive.
La vitesse est actuellement impliquée dans 1 accident mortel sur 5. Elle est souvent à l’origine des chocs, et constitue également un facteur aggravant.